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À Marrakech, la transition IANA à quitte ou double

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Le 02/03/16

À l’issue d’un an et demi de consultations intensives et de négociations pour déterminer les progrès que l’ICANN se doit d’accomplir pour être en mesure de se passer de la supervision du Gouvernement des États-Unis, un rapport devrait être remis à ce dernier, qui devra décider s’il considère que les conditions sont réunies pour que la transition de la supervision de la fonction IANA puisse avoir lieu.

Transition IANA : quitte ou double ?Ce 55e congrès sera l’occasion de dresser un bilan de l’évolution du système mondial de l’Internet, avec en ligne de mire la conclusion d’un accord sur le nouveau mode de supervision de l’IANA (Internet Assigned Numbers Authority) composante de l’ICANN en charge de l’administration de plusieurs ressources essentielles d’Internet, dont le DNS racine utilisé pour lier des adresses IP de serveurs à des noms de domaine.

Ce processus doit voir le transfert de la supervision de ces éléments clés du système des noms de domaines (DNS) de l’Internet du gouvernement des États-Unis à la communauté multipartite mondiale incluant les entreprises, les gouvernements et la société civile. L’Afnic sera au centre de ces débats puisque son directeur général Mathieu Weill est coprésident du groupe de travail sur la réforme de l’ICANN depuis plusieurs mois, et espère finaliser la proposition qui aboutira à un accord lors de cette semaine intense.

L’ensemble des parties prenantes de l’ICANN seront appelées à se prononcer sur une réforme de l’ICANN permettant des recours plus clairs, plus accessibles, et plus puissants, face aux décisions du Conseil d’Administration, ainsi qu’une clarification des rôles de chacun. À l’issue de cette consultation, c’est à l’administration américaine que reviendra la responsabilité d’accepter les modalités de la transition, ou de renoncer à la mettre en œuvre avant la fin de son actuel mandat.

«  Le fameux modèle multipartite a un inconvénient, il ne permet pas de décision rapide, car la recherche d’un consensus peut être longue et laborieuse. Il a aussi un avantage : une fois cet équilibre trouvé, les décisions prises sont acceptées et comprises par chacun. C’est ce que nous allons tenter de vérifier à Marrakech », déclare Mathieu Weill, Directeur général de l’Afnic et co-président du groupe de travail sur la réforme de l’ICANN (CCWG).

L’autre actualité de ce 55e rendez-vous de l’ICANN sera l’entrée officielle de son nouveau CEO, le Suédois Göran Marby, tout premier Européen à ce poste, en remplacement de l’Américain Fadi Chéhadé.

À propos de l'Afnic

L’Afnic est l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Elle est l’office d’enregistrement désigné par l’État pour la gestion des noms de domaine en .fr. L’Afnic gère également les extensions ultramarines .re (Île de la Réunion), .pm (Saint-Pierre et Miquelon), .tf (Terres australes et antarctiques Françaises), .wf (Wallis et Futuna) et .yt (Mayotte).

Outre la gestion des extensions françaises de l’internet, le rôle de l’Afnic s’inscrit dans une mission d’intérêt général plus large, qui consiste à contribuer au quotidien, grâce aux efforts de ses équipes et de ses membres, à un internet sûr et stable, ouvert aux innovations et où la communauté internet française joue un rôle de premier plan. Ainsi, l’Afnic, association à but non lucratif, s’engage à verser annuellement 11 % de son Chiffre d’Affaires lié aux activités du .fr à des actions d’intérêt général, en affectant notamment 1,3 million d’Euros minimum chaque année à la Fondation Afnic pour la Solidarité numérique.
L’Afnic est également l’opérateur technique de registre d’entreprises et collectivités ayant choisi d’avoir leur propre extension, telle que .paris, .bzh, .alsace, .corsica, .mma, .ovh, .leclerc ou .sncf.

Fondée en 1997 et basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Afnic compte aujourd’hui près de 90 collaborateurs.