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Podcast "Derrière le .fr"

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Le podcast « Derrière le .fr » décrypte les enjeux de l’internet d’aujourd’hui et de demain. Au fil des collections, les experts de l’Afnic partagent leurs analyses sur des sujets d’actualité tels que la cybersécurité, les abus, les nouvelles technologies, la gouvernance de l’internet ou encore la transformation numérique des entreprises. Bienvenue dans les coulisses de l’internet made in France.

Collection 2 : La transformation numérique des entreprises françaises

Épisode 1 : État des lieux de la présence en ligne des TPE/PME

Où en sommes-nous de la transformation numérique des entreprises françaises ? Quels sont les dispositifs mis en place par l’Afnic pour faciliter cette transition ? Quels sont les freins encore évoqués par les entreprises pour sauter le pas ? Émilie Turbat, Directrice marketing et commerciale de l’Afnic, nous éclaire sur toutes ces questions.

Télécharger le fichier de l’épisode 1 « État des lieux de la présence en ligne des TPE/PME » [mp3 – 13,8 Mo]

(la version texte de cet épisode est disponible en bas de la page)

Épisode 2 : Un accompagnement vers le numérique

Mickaël Vigreux, responsable commercial de l’Afnic, livre un aperçu très concret des enjeux de la transformation numérique et des bienfaits d’un accompagnement. Il nous détaille les étapes prioritaires et les pièges à éviter pour faire du numérique un véritable allié pour les entreprises.

Télécharger le fichier de l’épisode 2 « Un accompagnement vers le numérique » [mp3 – 12,9 Mo]

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Collection 1 : Les abus sur les noms de domaine

Épisode 1 : Abus sur les noms de domaine, de quoi parle-t-on et comment agir ?

Rencontre avec Marianne Georgelin, Directrice juridique de l’Afnic, qui recense les différents types d’abus et décrypte la manière dont le .fr garantit un usage de confiance aux internautes.

Télécharger le fichier de l’épisode 1 « Abus sur les noms de domaine, de quoi parle-t-on et comment agir ? » [mp3 – 11 Mo]

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Épisode 2 : Atteintes en ligne, quels recours ?

Zoom sur le service Syreli proposé par le registre du .fr avec Floriane Duel, juriste et experte dans les procédures extrajudiciaires. Elle revient sur les différents cas de litiges traités par l’Afnic notamment en matière de cybersquatting, de phishing ou d’usurpation d’identité.

Télécharger le fichier de l’épisode 2 « Atteintes en ligne, quels recours ? » [mp3 – 14 Mo]

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Collection 1 : Les définitions

Le registre de noms de domaine

Qu’est-ce qu’un registre de noms de domaine ? Un registre de noms de domaine est l’entité responsable de la gestion de la base de données des noms de domaine d’un TLD ou top-level domain en anglais pour « domaine de premier niveau ».

Télécharger le fichier de la définition « Registre de noms de domaine » [mp3 – 3,88 Mo]

(la version texte de cette définition est disponible en bas de la page)

Le cybersquatting

Qu’est-ce que le cybersquatting ? Le cybersquatting désigne une pratique consistant à enregistrer un nom de domaine qui reprend ou évoque une marque, un nom commercial, un patronyme ou toute autre dénomination sur laquelle le déposant n’a aucun droit, afin d’en tirer un profit matériel ou moral.

Télécharger le fichier de la définition « Cybersquatting » [mp3 – 4,73 Mo]

(la version texte de cette définition est disponible en bas de la page)

Le phishing

Qu’est-ce que le phishing ? Le phishing est une technique d’escroquerie utilisée sur un site web très semblable à celui d’une entreprise ou d’une administration connue pour dérober des données personnelles d’utilisateurs.

Télécharger le fichier de la définition « Phishing » [mp3 – 5,46 Mo]

(la version texte de cette définition est disponible en bas de la page)

L’usurpation d’identité

Qu’est-ce que l’usurpation d’identité dans le cadre d’un enregistrement de nom de domaine ? Un usurpateur peut utiliser sans consentement les données d’identification d’une personne avec différents objectifs comme accéder à ses ressources financières, obtenir des avantages ou commettre un délit.

Télécharger le fichier de la définition « Usurpation d’identité » [mp3 – 3,95 Mo]

(la version texte de cette définition est disponible en bas de la page)

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Retranscriptions textes des épisodes

Collection 2 : La transformation numérique des entreprises françaises

  • Lenora Krief

    Bienvenue sur « Derrière le .fr ». Bienvenue dans les coulisses de l’Internet made in France avec l’Afnic. Je suis Lenora Krief et je reçois aujourd’hui Émilie Turbat, Directrice marketing et commerciale de l’Afnic. Ensemble, nous allons dresser un état des lieux de la transformation numérique des entreprises en France et vous verrez que le bilan est plus que positif. L’accélération de la transition numérique est bien à l’œuvre. Mais au-delà de ce constat, le choix de l’extension joue en faveur du .fr, ce qui est extrêmement stimulant pour l’Afnic qui s’engage au quotidien pour sensibiliser et accompagner les PME, TPE, commerces et artisans dans leur présence sur Internet. Où en sommes-nous aujourd’hui de la transformation numérique ? Quels sont les dispositifs mis en place par l’Afnic pour faciliter cette transition et quels sont les freins encore évoqués par les entreprises pour sauter le pas ? C’est Émilie Turbat qui va nous éclairer sur toutes ces questions. Bonjour Émilie.

    Émilie Turbat

    Bonjour Lenora.

    Lenora Krief

    Pour commencer, est-ce qu’on peut définir ce qu’on entend par transformation numérique.

    Émilie Turbat

    Transformation numérique ? C’est une notion très vaste qui couvre à la fois des dispositifs de visibilité en ligne et les solutions de gestion et de pilotage de l’entreprise. À son niveau, l’Afnic s’intéresse à ce qui touche à la présence en ligne, c’est à dire à ce qui permet à une entreprise de faire sa promotion sur Internet, de se faire connaître de ses clients potentiels aussi, d’être en relation avec ses clients actuels. C’est donc ce qui lui permet de mener à bien ses missions commerciales, marketing et de communication à travers des dispositifs comme des noms de domaine, des sites web, des adresses email ou encore des plateformes de vente en ligne.

    Lenora Krief

    Pour bien se rendre compte de la transformation numérique. Est-ce qu’on peut rappeler où la France en était, avant la pandémie.

    Émilie Turbat

    Avant la pandémie, il y avait quand même déjà de nombreux acteurs qui avaient été particulièrement investis dans la sensibilisation des petites entreprises françaises comme l’Afnic et France Num. Donc la conviction d’une nécessité de passage au numérique était déjà forte et on avait bien pu le mesurer d’ailleurs au travers de notre enquête « Réussir avec le Web ». Mais la pandémie néanmoins, a été un véritable accélérateur du passage à l’action. On avait par exemple 37 % des TPE qui disposaient de leur propre site web et en 2021, on a pu en mesurer 66 %, donc une très forte augmentation. On peut aussi mentionner la part des entreprises qui avaient recours au référencement payant pour s’assurer une meilleure visibilité. Ça a doublé aussi à ce niveau-là, en passant de 15 à 30 %.

    Lenora Krief

    Et est ce qu’à l’Afnic vous avez pu constater aussi une augmentation des noms de domaine ?

    Émilie Turbat

    Alors oui, tout à fait. À l’Afnic, on a été véritablement en première ligne pour observer l’accélération de la numérisation des entreprises françaises, puisque le .fr a connu des rythmes de croissance élevés en 2020 et 2021 avec près de 800 000 créations par an et un taux de croissance de son stock de l’ordre de 7 %, soit une dynamique supérieure à la moyenne de nos homologues européens.

    Lenora Krief

    Et tous les secteurs d’activité ont été touchés de la même façon par la transformation numérique.

    Émilie Turbat

    Alors non, tous les secteurs d’activité n’ont pas été touchés de la même façon, en fonction déjà de leur maturité numérique avant la crise et de l’impact des fermetures imposées par les confinements, sur leur capacité à continuer à servir leurs clients. Ainsi, si on observe le secteur de la restauration sur lequel l’Afnic a mené une étude en 2022, on se rend compte que la pandémie a été décisive pour démarrer une présence en ligne pour 41 % des entreprises interrogées. Mais 60 % ont aussi déclaré être déjà présentes sur Internet, ce qui était un taux d’équipement plutôt fort par rapport à d’autres secteurs. Et puis, on a eu 52 % des restaurateurs qui ont par ailleurs indiqué qu’ils constataient une augmentation de leur chiffre d’affaires sur Internet ces deux dernières années.

    Lenora Krief

    Émilie Turbat Est ce qu’il y a encore des réticences qui sont observées chez les entrepreneurs pour passer au numérique ?

    Émilie Turbat

    Oui, tout à fait. Il y a encore des freins qui sont verbalisés par les entrepreneurs que l’on peut rencontrer. On peut citer le manque de connaissance dans l’entreprise pour effectuer les actions de passage au numérique, le manque de ressources à former en interne. Un autre frein est le temps à y consacrer et la peur de ne pas tenir le rythme nécessaire à une transformation réussie. On peut également mentionner la peur d’un manque de retour sur investissement, un budget trop important à consacrer à une transformation numérique pour qu’elle rencontre le succès escompté. Et puis, de plus en plus, on perçoit une inquiétude des dirigeants sur la sécurité de leurs données. C’est à dire que s’ils mettent leurs données sur des dispositifs en ligne. Ils confient leurs données à des solutions numériques, mais ils ont peur de se les faire voler, usurper. Pour contrebalancer ces freins constatés, ce qu’on peut dire cependant, c’est qu’il y a 81 % des dirigeants qui déclarent que le numérique représente un bénéfice réel pour leur entreprise. Ce sont des chiffres qui sont donnés par France Num dans son baromètre.

    Émilie Turbat

    Et puis ce que l’on constate aussi, au niveau de notre enquête annuelle que j’ai déjà mentionné, « Réussir avec le Web ». Et cette enquête, notamment, nous indique qu’un tiers des entreprises estime réaliser plus de 30 % de leur chiffre d’affaire grâce à Internet aujourd’hui. Donc on se rend compte que ça en vaut la peine de se lancer dans l’aventure. Ce qu’il faut se dire aussi, c’est que la transformation numérique, elle est à la portée de tous, mais elle nécessite un effort dans le temps, une régularité. Et puis on a des enjeux d’appropriation et d’autonomie qui font qu’effectivement c’est plus un marathon qu’un sprint.

    Lenora Krief

    Est-ce qu’on peut rappeler les bénéfices d’une présence en ligne ?

    Émilie Turbat

    Les bénéfices d’une présence en ligne sont multiples et dépassent de loin le fait d’accroître son chiffre d’affaire puisque cela permet un gain de temps, donc d’améliorer sa qualité de vie au passage, d’améliorer également son image en ligne en travaillant son identité numérique. Et puis ça permet d’identifier de nouveaux besoins qui permettent à terme de diversifier son activité, de la développer, par exemple sa relation client.

    Lenora Krief

    Alors l’Afnic œuvre depuis plusieurs années dans l’accompagnement des entreprises vers le numérique en mettant en place différents dispositifs. En quoi consistent-t-ils ?

    Émilie Turbat

    Notre dispositif en ligne ? C’est une plateforme très 360 degrés qui s’appelle « Réussir en .f »r, une plateforme qui propose du contenu très varié et mis à jour régulièrement. On a plus de 400 contenus accessibles. Des articles, des vidéos, des témoignages sont accessibles tout à fait gratuitement. Le dispositif aussi propose une newsletter mensuelle pour vous abonner et recevoir tous les bons conseils directement dans votre boite mail. On propose également un outil de diagnostic pour mesurer sa maturité numérique et à la suite de ce diagnostic, on reçoit des conseils très ciblés, vraiment en fonction de sa maturité numérique. On a également un label baptisé « Je passe au numérique » qui identifie les offres de présence en ligne qui sont particulièrement adaptées aux besoins des TPE, PME selon les critères définis par les experts de l’Afnic. L’ambition de ce dispositif est d’être extrêmement pratico pratique et de permettre aux petites entreprises de franchir le pas du numérique avec des conseils leur permettant de garder leur autonomie, de maîtriser leur budget et d’être accompagnés vraiment sur tout leur parcours.

    Lenora Krief

    Émilie Turbat avec « Réussir en .fr » vous accompagnez et suivez les entreprises en ligne. Mais vous avez aussi tout un dispositif avec différentes initiatives sur le terrain où vous rencontrez les entrepreneurs physiquement. Alors, quels sont-ils ces dispositifs ?

    Émilie Turbat

    Oui, en effet, on est très présent sur le terrain. On est très attaché à aller à la rencontre des entrepreneurs qui ont un projet de transformation numérique. Donc on les rencontre dans des salons dédiés aux entrepreneurs plusieurs fois par an, avec des stands sur lesquels on les accueille, mais aussi des livres, des conférences dans l’enceinte de ces salons. Et puis on propose les ateliers « Foliweb ». C’est une initiative dans laquelle l’Afnic est impliquée depuis 2016 et qui nous permet de toucher près de 20 000 petites entreprises par an. Ces entreprises, on leur parle de présence en ligne avec des conseils pour la création de leur site web par exemple, ou pour le choix de leur nom de domaine.

    Lenora Krief

    Et depuis 2021, il y a un tout nouveau dispositif, qui lui, est plus tourné vers l’action.

    Émilie Turbat

    Oui, en effet, on a souhaité aller un cran plus loin et vraiment permettre aux TPE d’être accompagnées dans le passage à l’action. Leur première étape très concrète de transformation numérique, donc, c’est une initiative de France Numérique et le dispositif s’appelle « Tous en ligne maintenant ». Avec ce dispositif, on a déjà accompagné près de 2000 entreprises que l’on coache pendant trois semaines pour justement leur permettre de franchir une première étape, soit de créer les premières pages de leur site web, soit d’optimiser leur référencement local. C’est encore un dispositif gratuit et c’est très concret.

    Lenora Krief

    On a parlé du dispositif physique. En ligne. Mais il y a aussi un autre dispositif, plus médiatique. Donc l’Afnic a été un peu la marraine de ce dispositif qui s’appelle « Connecte Ta Boite ». Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur ce programme ?

    Émilie Turbat

    Oui, tout à fait. C’était une grande fierté de pouvoir marrainer. « Connecte Ta Boite » qui est un programme TV original sur la transformation numérique des entreprises. C’est un programme qui a été conçu par le studio Next avec France Numérique et l’Afnic. Et donc cette émission, elle présente l’accompagnement de commerçants, artisans et indépendants par des experts pour passer au numérique. Les épisodes de la série montrent les besoins des entrepreneurs en matière de numérique et mettent en œuvre les solutions apportant des bénéfices très concrets. Encore une fois, on est dans le concret. On a complété l’expérience de l’émission par des tutoriels vidéo qui permettent d’en apprendre toujours plus sur certains aspects de la transformation numérique qui ont été présentés dans l’émission. Et puis, l’Afnic a pu également prolonger l’expérience avec deux séries de podcasts intitulée « Connecte Ta Boite : ils l’ont fait ! » et qui présentent les petites entreprises qui ont pris le virage du numérique avec succès.

    Lenora Krief

    Toutes ces initiatives permettent donc aux entrepreneurs, tous secteurs confondus, de se lancer et de tirer le meilleur parti du numérique. Merci Émilie Turbat d’avoir participé à ce podcast. Grâce à vous et à tous les experts de l’Afnic. De nouveaux auditeurs entrepreneurs sauront à qui s’adresser et où s’orienter pour franchir le pas sur le web. Et dans le prochain épisode, nous verrons concrètement comment l’Afnic accompagne sur le terrain et les conseille pour une présence en ligne efficace et maîtrisée. Bonne écoute sur « Derrière le .fr ».

  • Lenora Krief

    Bienvenue sur « Derrière le .fr ». Bienvenue dans les coulisses de l’Internet made in France avec l’Afnic. Je suis Lenora Krief et je reçois aujourd’hui Mickaël Vigreux, Responsable commercial de l’Afnic et expert du numérique. Il accompagne depuis de nombreuses années les entrepreneurs sur le web et sur le terrain et il va nous donner un aperçu très concret des enjeux de la transformation numérique. Comment accompagner les entrepreneurs ? Quels sont les manques constatés, les besoins, les pièges à éviter, les craintes, les priorités aussi pour s’améliorer. Autant de points essentiels que nous allons explorer avec lui. Bonjour Mickaël.

    Mickaël Vigreux

    Bonjour Lenora !

    Lenora Krief

    Alors Mickaël, est ce que vous pouvez nous raconter votre rôle à l’Afnic ?

    Mickaël Vigreux

    Je suis à l’Afnic depuis 2014, où je suis donc Responsable commercial. Mon job au quotidien, c’est d’accompagner ce que nous appelons dans notre jargon des Bureaux d’enregistrement. Ce sont les entreprises où vous allez enregistrer vos noms de domaine. On a par exemple des opérateurs télécoms, des grands hébergeurs, on a des cabinets d’avocats, on a des grandes agences de communication.

    Lenora Krief

    Dans le premier épisode avec Émilie Turbat, nous avons pu voir que l’Afnic propose différents dispositifs pour accompagner les entreprises françaises à se lancer sur Internet. Alors, est ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus sur ces accompagnements ?

    Mickaël Vigreux

    Alors il y a deux types d’accompagnement qui sont proposés par l’Afnic complémentaires. Le premier, ce sont les ateliers Foliweb. Ce sont des ateliers qui sont proposés en physique, également à distance dans toute la France. Ce sont des ateliers gratuits, pratico pratiques, qui sont accessibles à tous, quel que soit leur niveau. On accepte vraiment tout le monde, des pros du numérique aux débutants du numérique. Donc aller sur le site lesfoliweb.fr, vous avez tout le programme qui est indiqué. On va y parler de la création de noms de domaine, comment choisir le nom de son site internet, comment créer son site internet ? On fait des démonstrations, comment référencer son site en ligne, comment faire un emailing de qualité pour obtenir des clients ? C’est très très complet les Foliweb. Le deuxième dispositif, ce sont les ateliers de coaching « Tous en ligne maintenant .fr ». Alors ce sont les groupes de 5 à 15 personnes environ. On a tous les profils. Et l’objectif de ces coachings, c’est, non pas de faire à votre place, non pas de vous délivrer une formation, mais plutôt de vous engager à faire l’action. C’est à dire qu’on va vous montrer comment faire. Si vous n’y arrivez pas, on va faire avec vous. Et l’objectif, c’est que vous repartiez de ces ateliers avec un objectif atteint.

    Lenora Krief

    Vous parlez du dispositif «Tous en ligne maintenant », on va justement entendre le témoignage de Valérie Desouche, professeur de couture à domicile, l’une des participantes à « Tous en ligne maintenant » que vous avez coaché Michel Vigoureux, on l’écoute :

    Valérie Desouche

    Lors de la crise sanitaire, la Fédération des auto entrepreneurs a beaucoup agi vis à vis des micro-entrepreneurs et ils ont présenté le programme « Tous en ligne maintenant » à un moment où on est tous en train de chercher des moyens de se développer davantage ou en tout cas de faire face à la crise qu’on vivait. Et j’ai regardé les programmes qui étaient proposés, qui correspondaient à ce qui me faisait défaut et en particulier j’avais une problématique de référencement local suite aux évolutions des moteurs de recherche, aux évolutions des réseaux sociaux. Je voyais bien que mon référencement et mon nombre de visites par jour sur le site avaient diminué. Donc le coaching présenté sur l’amélioration du référencement local était vraiment au bon moment pour moi pour répondre aux problématiques qui se présentaient pour moi. En groupe, on était six huit entrepreneurs avec deux animateurs de coaching et du coup on a pu très vite parler de choses concrètes avec les autres membres. On était aucun à être sur le même secteur d’activité et le fait de pouvoir échanger, partager, confronter des expériences différentes, c’était un des grands facteurs intéressant de cette période de coaching. Toutes ces séances de coaching sur le référencement local m’ont vraiment apporté énormément de choses sur la compréhension du fonctionnement des outils moteurs de recherche et des outils réseaux sociaux. Ce que ça a pris ensuite, c’est sur la construction du site internet, donc sur l’importance d’avoir un site en .fr pour être référencé localement, sur l’importance des mots clés, des textes alternatifs sur les photos, sur l’importance du poids des photos et aussi sur l’importance d’avoir un contenu personnel sur notre site qui n’est pas simplement de la republication de quelqu’un d’autre, mais vraiment d’avoir de l’information personnelle, documentée et sérieuse. Et du coup, j’arrive à remonter un peu plus aujourd’hui dans les moteurs de recherche, en tout cas des gens me recherchent dans leur secteur géographique.

    Lenora Krief

    Mickaël Vigreux on vient d’entendre le témoignage de Valérie Desouche, donc professeur de couture à domicile. Est-ce que ce témoignage est représentatif des différents entrepreneurs que vous accompagnez ?

    Mickaël Vigreux

    On voit très bien que Valérie a bien compris les enjeux. Elle a bien retenu plein de choses et je sais qu’elle a retenu parce qu’elle les a mises en place ces choses-là. Dans nos groupes « Tous en ligne Maintenant », nous avons des entrepreneurs, nous avons des assez grosses structures qui envoient parfois des collaborateurs, Alors ça reste des PME. Bien sûr, on a des freelances qui cherchent des clients, nous avons des commerçants. J’ai eu beaucoup de coiffeurs et coiffeuses, Les vendeurs à domicile et les profils sont très hétérogènes. C’est ça qui est intéressant parce qu’in fine, on se rend bien compte qu’etre trouvé sur Internet. Je n’ai pas une recette miracle, mais il y a quand même des grands principes.

    Lenora Krief

    On va justement parler de ces grands principes. Mickaël Vigreux Quelle est la priorité quand on se lance sur Internet ?

    Mickaël Vigreux

    La première étape, c’est de bien réfléchir à sa stratégie. Donc sa stratégie, c’est tout simplement se dire je veux un site, pour quoi faire ? Le site Internet, vous devez le considérer comme votre commercial. Il va travailler pour vous 24h sur 24, sept jours sur sept. Son job, c’est de vendre, soit de générer du chiffre d’affaire, vendre des produits, soit vous générer des demandes de réservation de chambre, de tables de séance, soit des demandes de devis, soit pour y. Votre base client. Donc la préparation, c’est la clé. On va réfléchir à l’objectif de son site internet. On va réfléchir à qui sont ses clients. En marketing, on appelle ça les personas. C’est le portrait-robot de vos clients. Il faut essayer d’en dessiner trois ou quatre. Pourquoi c’est important ? Parce que si je fais déjà le portrait-robot de mon client, donc écrire qui il est, où est ce qu’il habite, mais surtout quels sont ses objectifs, quelles sont ses envies, quels sont ses problèmes à résoudre ? Et bien vous allez coucher sur papier tout un tas de mots clés. Et ces mots clés, bien entendu, ce sont ceux que vous allez travailler dans la deuxième partie sur le référencement.

    Lenora Krief

    Si je comprends bien, donc, il y a deux étapes très importantes. D’abord la stratégie à mettre en place et ensuite le référencement entre deux.

    Mickaël Vigreux

    Je dirais qu’il y en a une troisième, c’est l’enregistrement du nom de domaine. Le nom de domaine, c’est quoi ? C’est l’adresse de votre entreprise sur le web. La règle dans les noms de domaine, c’est premier arrivé, premier servi. Ça veut dire que si vous êtes le premier à enregistrer un nom de domaine, vous avez des droits sur ce nom légitime. C’est à dire soit vous portez ce nom, soit c’est un nom neutre, mais vous ne prenez pas la marque de quelqu’un d’autre. Vous avez le droit d’enregistrer ce nom et vous en êtes le titulaire. Donc renouveler votre paiement chaque année, ça c’est très important parce qu’avec ce nom de domaine, vous allez pouvoir créer toute votre communication. Et donc si je veux arriver à vendre à mes clients, je dois leur donner confiance. Le .fr on sait que ça donne confiance puisque « FR » ça veut dire France, français. Et quand vous communiquez avec une adresse mail et un site internet .fr, vous affichez très clairement à votre public que vous avez un lien direct avec la France. C’est peut-être que de l’image, c’est peut-être que du marketing, mais en tout cas vous affichez que vous êtes « français compatible ». On pourrait dire que vous vous adressez au marché français, que vous avez peut-être un service client qui parle français, des normes françaises, que vous respectez les lois françaises. Un nom de domaine, ça coûte entre 8 et 15 € par an. Et pour pouvoir l’enregistrer, il vous faut un prénom, un nom, une adresse physique en Europe, l’Union européenne, une adresse mail et un numéro de téléphone, c’est tout.

    Lenora Krief

    C’est tout. Alors on a vu toutes les étapes importantes pour son site internet. Mais c’est vrai qu’à l’heure des réseaux sociaux, des plateformes, des applications mobiles, on peut se demander encore s’il y a un intérêt à voir son site web.

    Mickaël Vigreux

    Oui, c’est vrai, c’est une question que j’ai souvent. On a tous cette petite chose qui s’appelle un smartphone dans la poche. Dessus, il y a des applications mobiles et ce sont des raccourcis. Mais ce qui est derrière ces applications, ce sont des sites internet. Ce qu’il y a derrière les plateformes, on peut en citer quelques-unes. Ça va parler à nos auditeurs. Je pense en particulier à Booking, Amazon, Leboncoin qui sont des plateformes de vente en ligne. Alors je ne dis pas qu’il ne faut pas aller dessus, je dis juste que quand vous allez sur Amazon, vous allez sur le nom de domaine amazon.fr et donc vous dépendez des règles du titulaire du nom de domaine amazon.fr. Si vous misez tout sur Amazon et que par hasard un jour il y a une nouvelle taxe GAFA, ou que la plateforme considère que vos ventes ne sont pas à la hauteur de ses objectifs, et bien ils peuvent soit vous déréférencer ou augmenter ses commissions. L’intérêt d’avoir son propre site internet, c’est l’indépendance, ça c’est le premier point. Le deuxième, c’est que vous capitaliser sur votre marque et vous ne capitaliser pas sur la marque des autres. Vous enregistrez votre nom de domaine, vous créez votre site internet et tout le contenu. Vous le faites sur votre site internet, les réseaux sociaux, les plateformes, tous les autres services tiers doivent être un outil pour amener du trafic du lead sur votre site internet et ensuite vous transformez sur le site internet. Bien entendu, vous pouvez très bien faire des ventes sur Amazon, aller chercher des clients, si vous êtes hôtelier, sur Booking. Mais ces clients, vous allez les fidéliser avec votre site internet.

    Lenora Krief

    Pour terminer cet épisode Mickaël Vigreux, est ce que vous pouvez nous donner trois conseils essentiels à donner aux entrepreneurs ?

    Mickaël Vigreux

    Bien sûr. Le premier conseil que je donnerai, c’est d’enregistrer soi-même le nom de domaine. Le deuxième, garder le cap. Parce que créer un site internet, « investir », le mot est important. « Investir » dans une présence en ligne, c’est un travail non pas de court terme, mais plutôt de longue haleine. Ce que vous faites aujourd’hui produira encore des fruits dans six mois, dans un an, dans deux ans, dans dix ans si vous travaillez bien. Et enfin, le dernier, rejoignez-nous, venez en coaching ! Il y a une formidable énergie qui se dégage de ces coachings. C’est vraiment très pratico pratique. On s’adapte à tous ceux qui viennent avec nous. Donc inscrivez-vous.

    Lenora Krief

    Merci Mickaël Vigreux d’avoir partagé votre expérience et de nous avoir éclairé sur les défis et les avantages réels de la transformation numérique en France. Merci aussi aux auditeurs de nous suivre, avec « Derrière le .fr » les experts du numérique et de l’Afnic vous invitent à décrypter les enjeux de l’Internet made in France.

Collection 1 : Les abus sur les noms de domaine

  • David Gordon

    Bonjour à tous et bienvenue sur Derrière le Point fr. Bienvenue dans les coulisses de l’Internet made in France avec l’Afnic. Je suis David Gordon et je reçois aujourd’hui Marianne Georgelin, directrice juridique de l’Afnic. Et on va décrypter ensemble et pour vous, la manière dont les registres des noms de domaine en .Fr en particulier, garantissent un usage de confiance aux internautes. Bonjour Marianne.

    Marianne Georgelin

    Bonjour David.

    David Gordon

    Marianne, Vous êtes à l’Afnic depuis 2007 si mes informations sont bonnes. Directrice juridique à l’AFNIC depuis trois ans et vous avez travaillé depuis ces quelques années sur les politiques de registres incluant la gestion des abus et la résolution des litiges sur les noms de domaine en. Fr. Est ce que j’ai tout bon Marianne ?

    Marianne Georgelin

    Absolument.

    David Gordon

    Avant de débuter cet entretien, n’hésitez pas pour tout comprendre à ce qu’on va se dire ensemble avec Marianne, à découvrir les mini podcast de définition qui sont prêts pour vous, qui durent quelques minutes et vous allez tout comprendre pour vraiment décrypter les enseignements que va nous prodiguer Marianne Georgelin. J’ai une première question Marianne, pour vous, quels sont les grands risques auxquels les noms de domaine sont exposés ?

    Marianne Georgelin

    Alors, il y a deux types d’atteintes en ligne liés aux noms de domaine. La première va concerner les noms de domaine lui même, c’est à dire qu’on va retrouver dans la construction du nom de domaine une atteinte à un droit, par exemple une marque qui va appartenir à un tiers. Donc ça, c’est le premier type d’atteinte. On va nommer ça le cybersquatting.

    David Gordon

    Il y a des sujets sur la Sécurité Sociale par exemple. Est ce que c’est ça ?

    Marianne Georgelin

    Absolument. C’est exactement ça. L’exemple le plus frappant, c’est quelque chose qu’on rencontre assez fréquemment en ce moment, c’est le terme Ameli. Oui, il y a la Sécurité sociale qui va être déclinée sous plusieurs formes.  Deux M deux L, avec le terme carte vitale associée au mot Ameli. Et à ce moment là, on est dans ce qu’on appelle le cybersquatting ou le tiposquatting. Donc ce sont des atteintes liées à la construction elle même du nom de domaine.

    David Gordon

    C’est à dire qu’une autre personne squatte un nom qui est connu de tous. C’est un peu ça l’idée du cybersquatting ou du tiposquatting.

    Marianne Georgelin

    C’est exactement ça. Et le but derrière ça, bien sûr, c’est de pouvoir utiliser ce nom pour faire ce qu’on appelle du phishing. Donc là, je renvoie aussi.

    David Gordon

    Au podcast de définition.

    Marianne Georgelin

    Seulement qui permet en quelque sorte de capter les données des tiers. On se fait passer pour quelqu’un, on va cliquer malencontreusement sur un lien croyant qu’on a bien affaire à cette personne. En fait c’est pas le cas. On tombe sur un site qui va essayer de récupérer nos données.

    David Gordon

    Effectivement, je reçois souvent moi à titre personnel des mail, de la Sécurité Sociale, de Ameli etc. Et en fait il y a plein de points, quelque chose .fr.  Et donc du coup, c’est là où vous intervenez vous, dans ce cadre là, pour remettre de l’ordre dans tout ça ?

    Marianne Georgelin

    Tout à fait. D’ailleurs, on invite le public à être assez vigilant et à regarder la construction du nom de domaine lui même pour s’assurer qu’on n’est pas, sur ce cas de figure précisément.

    David Gordon

    Très bien. Deuxième type d’atteinte, deuxième risque.

    Marianne Georgelin

    L’autre type d’atteinte, c’est celle qui va concerner les données des titulaires. C’est à dire qu’en fait, un nom de domaine va être enregistré, par exemple avec des données de titulaires fantaisistes.

    David Gordon

    Alors un titulaire, c’est n’importe qui, c’est vous, c’est moi qui pourrais enregistrer un nom de domaine sur les hébergeurs existants. Oui, tout à fait.

    Marianne Georgelin

    Le titulaire, c’est celui qui va enregistrer le nom de domaine à son nom. Au moment où il l’enregistre, on lui demande de donner son nom, son prénom, son adresse, son adresse mail et son numéro de téléphone. Donc c’est de ces données dont on parle, C’est des données qui permettent de l’identifier.

    David Gordon

    Pourquoi c’est important d’identifier ces personnes qui enregistrent des noms de domaine.

    Marianne Georgelin

    Justement pour les raisons dont on est en train de parler. On a besoin de savoir qui est derrière l’enregistrement d’un nom de domaine, donc à la fois techniquement, c’est une évidence, mais aussi pour contacter cette personne. Et puis pour les cas d’atteinte en ligne, ça nous permet de savoir à qui on a affaire. Bien sûr.

    David Gordon

    Il y a eu des cas assez drôles. En préparant le podcast, j’ai pu découvrir que des grandes stars de cinéma américain enregistraient des noms de domaine français.

    Marianne Georgelin

    Oui, c’est ce que j’appelle les données fantaisistes. Donc par exemple, Johnny Depp DEP est titulaire d’un nom de domaine et son adresse rue Ta mère.

    David Gordon

    Est ce qu’on sait ce qui pousse ces personnes à s’enregistrer sous le nom de Johnny Depp ? Rue Ta mère ?

    Marianne Georgelin

    Oui, bien sûr. C’est évidemment pour ne pas être identifié. Donc on parle de données fantaisistes. Donc là, Johnny Depp Mais il peut y avoir aussi des données qui vont ressembler à des vraies données sans pour autant être correctes. Ça, c’est plus problématique, plus difficile à détecter de notre côté, à nous ou du côté des personnes qui s’intéressent à cette question. Et enfin, on va avoir un problème de données usurpées. C’est assez fréquent, ça veut dire que les données existent. Le nom du titulaire est correct, mais cette personne n’a jamais enregistré ce nom de domaine, elle n’est même pas au courant. Et donc on appelle ça l’usurpation d’identité.

    David Gordon

    Alors Marianne, on a l’impression de l’extérieur que Internet, c’est un endroit où on peut tout dire de manière anonymisée avec des pseudos, mais là on passe derrière le .Fr, on essaie de comprendre. Est ce que c’est cadré juridiquement toutes ces règles autour des noms de domaine ?

    Marianne Georgelin

    Oui, ça l’est. On a une loi spécifique qui s’applique au .fr, qui est dans le code des postes et des communications électroniques. On l’appelle le CPCE entre nous. Et ces règles sont reprises par la charte de nommage du .fr qui va décliner dans différents types de procédures. Je vais y revenir, mais qui permettent de services qui permettent à chacun de se renseigner et d’obtenir justement des solutions à leurs problèmes quand ils rencontrent ce type d’attente.

    David Gordon

    Alors comment elles évoluent ces tendances frauduleuses ?

    Marianne Georgelin

    Alors c’est pas simple à quantifier. On voit bien que ces tendances frauduleuses et ces atteintes en ligne évoluent dans leur nature même. On a pas les mêmes types d’attentes aujourd’hui qu’il y a presque même quelques mois, on voit que ça change. D’ailleurs, ce n’est pas toujours les mêmes noms de domaines ou marques qui sont visés. Là, on parle de la Sécurité Sociale parce que c’est une tendance actuelle, mais on peut citer d’autres exemples. On n’a pas non plus la big picture. Nous, on travaille sur le .fr, donc on c’est au niveau de notre registre qui se passe et comment ça évolue. Mais c’est pas si simple que ça à quantifier aujourd’hui.

    David Gordon

    Vous avez une vision du nombre de remontées d’attentes qui évolue dans le temps peut être ?

    Marianne Georgelin

    Alors oui, aujourd’hui on sait par exemple que comme le nombre de noms de domaine en .fr augmente.

    David Gordon

    Il y a de plus en plus de litiges.

    Marianne Georgelin

    Voilà, on a 4000000 de domaines en .fr a enregistrer aujourd’hui, on a évidemment de plus en plus d’atteinte de cet ordre. Mais de notre côté, nous on nous signale environ une dizaine de cas par semaine et on traite par ailleurs entre cinq et dix cas deux résolutions de litiges. J’y reviendrai un peu après pour expliquer ce que c’est par semaine également.

    David Gordon

    Alors concrètement, quel est le rôle de l’Afnic en cas d’abus Marianne ?

    Marianne Georgelin

    Alors, la première chose à faire, nous, ce qu’on recommande vivement à tous, c’est tout de même de nous signaler dès lors qu’on est victime d’une atteinte en ligne. AFNIC.Fr. On retrouvera sur notre site web différents points d’entrée pour signaler les abus en fonction de leur nature.

    David Gordon

    Donc on remplit ce formulaire et du coup votre rôle démarre à ce moment là, c’est à dire que vous prenez connaissance de ces informations et là ça démarre.

    Marianne Georgelin

    Ça démarre. En fait, en fonction du type d’atteinte, on va renseigner les personnes pour les guider le mieux possible dans leurs démarches. Donc c’est à ce moment là nous, qu’on intervient, que nos équipes interviennent. On espère à chaque fois trouver la solution la plus adaptée pour chacun.

    David Gordon

    Qui peut signaler un abus ? Tout le monde.

    Marianne Georgelin

    Alors oui, de manière générale, tout le monde, toutes les personnes qui vont s’estimer victime justement de l’enregistrement d’un nom de domaine. Donc ça peut être une entreprise dont on a parlé, une marque, mais aussi une personne physique. On parlait tout à l’heure d’usurpation d’identité, enfin bref, toutes les personnes qui d’une manière ou une autre vont avoir un lien avec ce qui est en train de se passer, vont être victimes de cette escroquerie ou de cet abus.

    David Gordon

    Et alors Marianne, qu’est ce qu’il se passe lorsqu’il y a un problème sur les données du titulaire ?

    Marianne Georgelin

    Alors la première chose à faire, c’est de savoir qui est le titulaire. Les personnes physiques qui enregistrent des noms de domaine comme vous et moi, non pas leurs données qui apparaissent dans Le WHOIS. Le WHOIS, c’est la base, une sorte d’annuaire des noms de domaine dans lequel on trouve toutes ces données. Donc on protège les données des personnes physiques et c’est normal, c’est la loi sur la protection des données personnelles. Donc la première chose à faire, c’est de faire une demande pour savoir qui se cache derrière ce nom de domaine. On nous fait cette demande, on répond en général en 48 h. D’accord. Une fois qu’on a ces informations, il peut s’avérer qu’elles ne sont pas correctes. On en a parlé tout à l’heure des données fantaisistes, des données qui paraissent correctes et pour autant n’aboutissent pas quand on essaie de joindre la personne. Donc à ce moment là, nous, ce qu’on peut faire, c’est lancer ce qu’on appelle une vérification de ces données. On va s’assurer que ces données sont correctes. Et là on interpelle le titulaire et son prestataire, le bureau d’enregistrement, et on indique qu’il dispose d’un certain délai pour justifier leurs données, c’est à dire pour nous prouver qu’ils sont bien les personnes qu’ils disent être d’accord.

    David Gordon

    Voilà, pour le prouver, ils doivent le prouver.

    Marianne Georgelin

    Via cette procédure. On va au bout de sept jours si on n’a pas de réponse ou si les réponses ne sont pas satisfaisantes, on va arriver au blocage du nom de domaine, bloquer un nom de domaine et on peut le bloquer, ça peut être compliqué et ça peut être compliqué pour la personne qui est titulaire. Parce que quand on bloque un nom de domaine, on bloque tous les services qui sont associés au nom de domaine.

    David Gordon

    Vous avez ce pouvoir là.

    Marianne Georgelin

    Donc plus de résolution vers le site web, plus d’adresse email qui fonctionne, etc.

    David Gordon

    C’est une vraie protection. Et si on se rend compte qu’il y a vraiment une usurpation d’identité lors de la création de site internet, qu’est ce qu’il se passe ?

    Marianne Georgelin

    Alors à ce moment-là, on est dans un cas avéré d’usurpation d’identité. On va inviter la personne victime à aller déposer une plainte, ensuite à revenir vers nous et en 48 h, on peut obtenir la suppression du nom de domaine.

    David Gordon

    Alors, j’aimerais juste qu’on revienne sur le sujet du cybersquatting. Qu’est ce qui se passe lorsqu’on fait face à une situation de typosquatting ou de cybersquatting ?

    Marianne Georgelin

    Alors à ce moment là, on va proposer, nous, des procédures de résolution alternatives des litiges. On appelle ça des Parl. La première s’appelle Syreli. C’est une procédure qui est gérée par l’Afnic, directement par nos services de A à Z, avec un collège arbitral qui se réunit chaque semaine pour rendre des décisions. La deuxième s’appelle Parl Expert. Elle est gérée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, donc l’OMPI, avec des experts sélectionnés qui vont eux aussi rendre une décision.

    David Gordon

    Les deux procédures sont applicables de la même manière en France ?

    Marianne Georgelin

    Oui, tout à fait. Elles sont parfaitement identiques. Elles sont toutes les deux dématérialisées. Ça veut dire que ça se passe en ligne sur des plateformes dédiées. Elles durent deux mois dans les deux cas et on rend les mêmes types de décision, à savoir la transmission du nom de domaine ou la suppression du nom de domaine. Si le requérant, c’est à dire celui qui est à l’origine de la plainte, obtient gain de cause. Et parfois on rend des décisions de non transmission.

    David Gordon

    Très bien il y en a une qui est faite par l’Afnic, par vous, par vos équipes et il y en a une qui est faite par d’autres personnes, des experts de l’OMPI.

    Marianne Georgelin

    Absolument.

    David Gordon

    C’est exactement ce qu’il faut être représenté par un avocat pour faire ce genre de remontée.

    Marianne Georgelin

    Alors pas forcément, mais c’est quand même assez recommandé parce qu’il faut comprendre le cadre légal dans lequel on s’inscrit et monter son dossier au mieux pour obtenir gain de cause.

    David Gordon

    Il y a des recours possibles par rapport à vos décisions ?

    Marianne Georgelin

    Oui, tout à fait. Certaines décisions font l’objet d’un recours auprès du juge judiciaire.

    David Gordon

    D’accord, mais est ce que c’est payant ces procédures ?

    Marianne Georgelin

    Toutes les procédures que j’ai décrit au niveau des données d’enregistrement sont gratuites. Les vérifications, les divulgations données personnelles, tout ça, évidemment, c’est gratuit. Les procédures de résolution des litiges, en revanche, sont payantes. Oui, on parle de 300 € par procédure pour la procédure Syreli et de 1 500 € pour la procédure par l’expert auprès de l’OMPI.

    David Gordon

    300 € pour du coup toute la procédure. La décision ? OK, on n’est pas sur des tarifs importants. Quand on est une entreprise, on peut payer 300 €.

    Marianne Georgelin

    Oui, non non. Ce qui nous tient à cœur, c’est de rendre cette procédure accessible justement à tous. C’est vraiment l’idée, c’est le principe. Parce que nous, on exerce aussi une mission de service public, on travaille pour l’intérêt général, donc c’est d’ouvrir le plus possible à tout le monde cette procédure.

    David Gordon

    Marianne Est ce que ces dispositifs sont les mêmes pour tous les noms de domaine ?

    Marianne Georgelin

    Alors, non, les dispositifs que je viens de vous présenter, s’appliquent au .fr voilà. Ok.

    David Gordon

    Et alors Marianne, pour conclure et synthétiser ce podcast, comment on peut résumer le rôle de l’Afnic ? Finalement.

    Marianne Georgelin

    Notre objectif principal, c’est bien évidemment de proposer un Internet de confiance et de travailler en ce sens au développement de nouveaux outils qui permettront de trouver des solutions pour chacun. Mais par ailleurs, nous sommes un point d’entrée parmi d’autres de signalement d’attentes en ligne, parce qu’il n’y a pas que des atteintes en ligne ou des abus liés aux noms de domaine eux mêmes.

    Marianne Georgelin

    Ça peut être beaucoup plus vaste sur Internet de manière générale. Et à ce moment là, ce qui va être important pour nous, c’est d’orienter correctement les personnes qui nous font ces signalements vers les bons destinataires, les bons acteurs.

    David Gordon

    Mais n’hésitez pas à avoir effectivement le réflexe l’afnic .Fr parce qu’il y a beaucoup de documents, beaucoup de contenus qui peuvent aiguiller en cas de problématique qu’on peut rencontrer dans notre vie pro ou notre vie perso d’ailleurs.

    David Gordon

    Merci beaucoup Marianne Georgelin, Merci directrice juridique à l’Afnic. Et quant à nous, on se retrouve très vite dans un nouvel épisode de Derrière le .fr. En attendant, n’hésitez pas à apporter cinq étoiles sur vos plateformes de podcasts préférés et à découvrir nos autres épisodes qui vous montrent les coulisses de l’Internet made in France avec l’Afnic. À très bientôt !

  • David Gordon

    Bonjour à tous et bienvenue dans Derrière le Point fr. Bienvenue dans les coulisses de l’Internet made in France avec l’Afnic. Dans ce deuxième épisode, nous allons pouvoir nous faire une idée concrète des différents cas de litige traités par l’Afnic. CyberSquatting, phishing, usurpation d’identité. Nous verrons que les grands groupes ne sont pas épargnés, mais déjà un nom que vous devez connaître Syreli, pour dénouer un litige. l’Afnic a son propre système de résolution. Il se nomme Syreli. Si comme système, comme résolution et comme litige. Floriane Duel, vous êtes juriste et experte dans les procédures extrajudiciaire des noms de domaine à l’Afnic. Bonjour Floriane, Bonjour, Est ce que vous pourriez nous informer sur cette procédure ? Syreli Nous dire à qui elle s’adresse ?

    Floriane Duel

    Bien sûr. Tout d’abord, avant de rentrer dans le vif du sujet, j’aimerais juste rappeler que l’Afnic gère deux procédures alternatives de résolution des litiges. Donc Syreli vous venez de la citer, et la procédure par l’expert qui est gérée, elle, en collaboration avec l’OMPI qui est l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle située à Genève, Syreli, elle. Elle est gérée de A à Z par l’Afnic. Alors Syreli existe depuis maintenant plus de dix ans et nous avons rendu à ce jour un petit peu plus de 2000 décisions. Ce qu’on peut rajouter également, c’est que cette procédure, Syreli elle est 100 % dématérialisée, c’est à dire que les dossiers sont déposés en ligne sur notre plateforme qui est accessible à l’adresse Syreli.fr

    David Gordon

    A encadré cette procédure, n’est-ce pas ?

    Floriane Duel

    Oui, tout à fait. Elle est strictement encadrée d’une part par le CPCE, le code des postes et les communications électroniques et d’autre part par son règlement.

    David Gordon

    En synthèse, qu’est ce qu’on peut retenir de cette procédure et de ces textes ?

    Floriane Duel

    Alors, en synthèse, ce qu’il faut retenir de ces deux textes, c’est que cette procédure, elle est ouverte à toute personne qui dispose d’un intérêt à agir. Je reviendrai après sur cette notion. Et donc cette personne qui a un intéragir peut demander à l’Afnic la suppression ou la transmission à son profit d’un nom de domaine qui entre dans l’un des cas visés à l’article L. 45 deux du CPCE. Toute personne dispose d’un intérêt à agir dès lors qu’elle va pouvoir justifier d’un lien avec le nom de domaine litigieux. Par exemple, le requérant va avoir un intérêt à agir si il démontre disposer d’une marque par exemple identique ou similaire aux noms de domaine litigieux. Donc les marques que vous connaissez, ça peut être des marques Total, SNCF, Ribas, Rayban etc. Oui, on connaît, mais il n’y a pas que les marques, il y a aussi, par exemple sur le terrain du signe distinctif si le requérant dispose d’une enseigne, d’une dénomination sociale, un nom de domaine aussi similaire ou identique au nom de domaine litigieux.

    Floriane Duel

    Mais on peut également avoir des patronymes, par exemple un prénom et un nom qui est repris dans la composition du nom de domaine. D’accord, je reprends mon prénom et mon nom Floriane Duel point fr par exemple.

    David Gordon

    Bien, une dernière précision sur les cas concrets peut être qui permet à une personne de soumettre une demande Syreli ?

    Floriane Duel

    Aurélie Oui, alors là c’est très important puisqu’en fait je l’ai rappelé en tout début, la procédure, Syreli, elle est strictement encadrée et donc c’est ce cadre légal qui vient imposer les fondements possibles pour déposer une plainte Syreli Donc finalement, le premier cas possible, c’est lorsque le nom de domaine est susceptible de porter atteinte à l’ordre public, aux bonnes mœurs ou à des droits garantis par la Constitution, par la loi, c’est très très vaste. D’ailleurs, on a très peu de dossiers sur ce fondement. D’accord.

    David Gordon

    Le deuxième cas.

    Floriane Duel

    Le deuxième cas, concerne les noms de domaine qui sont susceptibles de porter atteinte à des droits de propriété intellectuelle ou de la personnalité, C’est à dire ? Alors ici, on va retrouver les cas qui portent sur. Donc finalement, les litiges concernant les marques, les patronymes, etc.

    David Gordon

    Et le dernier cas ?

    Floriane Duel

    Le dernier cas concerne les noms de domaine qui sont identiques ou apparentés au nom de la République française, une collectivité d’un groupement des collectivités territoriales, etc.

    David Gordon

    Je vous renvoie au premier épisode qui explique ces procédures, comment elles fonctionnent. Et puis, si vous considérez qu’un nom de domaine en .FR entre dans un ou plusieurs de ses critères, vous pouvez donc faire une demande de résolution de litige auprès de l’Afnic. Allez, je vous propose maintenant de parler de cas concrets de litige. Le muscadet, ça vous parle ? Ce vin blanc sec aux arômes floraux et fruité qui accompagne vos apéros et vos plateaux de fruits de mer ? Et oui, Eh bien, ce breuvage d’appellation d’origine contrôlée a vu son nom de domaine emprunté par un individu sans que celui-ci soit lié à une quelconque activité viticole. Muscadet a été Cybersquatté. C’était le 23 juin 2017 et la Fédération des vins de Nantes a déposé une demande de transmission à son profit du nom de domaine muscadet.fr. Floriane Duel, vous étiez sur ce cas ? Vous avez travaillé avec l’Afnic ? Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur ce cas ? Quelle a été la nature de la plainte déposée par la Fédération des vins de Nantes ?

    Floriane Duel

    Alors, dans cette affaire, le requérant était la Fédération des vins de Nantes qui a apporté la preuve de son intérêt à agir puisque finalement il était l’organisation qui disposait des droits de défendre là aussi Muscadet. Donc, pour revenir sur la notion d’interagir, elle a démontré avoir un intérêt à agir. Donc cette fédération estimait que l’enregistrement du nom de domaine Muscadet Point fr était susceptible de porter atteinte à des droits garantis par la loi. Donc vous vous rappelez l’un des cas qui permet de déposer une demande Syreli, et plus particulièrement la fédération, a évoqué un des articles du code de la consommation. Et qu’est ce qui dit cet article ? Que le nom qui constitue l’appellation d’origine, autrement dit Muscadet dans notre cas, ne peut être employé pour aucun produit similaire, ni pour aucun autre produit ou service lorsque cette utilisation est susceptible de détourner ou d’affaiblir la notoriété de l’appellation d’origine. Et donc, toute l’argumentation de la Fédération était de dire que le nom de domaine Muscadet.Fr et l’usage qui en était fait par son titulaire détournait et affaiblissait la notoriété de l’appellation.

    David Gordon

    Et donc, dans cette affaire, la Fédération des vins de Nantes a défendu différents arguments pour prouver sa bonne foi et le fait qu’il y a eu un vrai litige, un vrai problème par rapport à ce nom de domaine.

    Floriane Duel

    Tout à fait. Alors, pour rappeler les arguments mis en avant par la Fédération, on avait tout d’abord le fait que le nom de domaine reproduisait à l’identique là aussi Muscadet, muscadet.fr tout à fait identique à l’appellation. Le deuxième argument était de dire que le titulaire de ce nom de domaine, vous l’avez dit d’ailleurs en introduction, n’a aucun lien avec le milieu viticole. Et enfin, le requérant a fourni à l’appui de sa demande des échanges qu’il a pu avoir avec le titulaire des échanges mail. Et dans ses échanges, on a pu constater que le titulaire reconnaissait lui-même la notoriété de l’appellation là aussi Muscadet, et qu’il déplorait en plus que la proposition d’achat formulée par le requérant était très loin de ses attentes.

    David Gordon

    Et ce qu’il s’est défendu. Le titulaire de ce site qui a été cybersquatté.

    Floriane Duel

    Alors non, pas du tout, on n’a pas reçu de réponse du titulaire à la demande du requérant. Donc le collège s’est appuyé uniquement sur le dossier déposé par le requérant et il a pu reconnaître par ces éléments que je viens de vous citer, que le titulaire avait enregistré le nom de domaine en parfaite connaissance de l’existence du dossier et que l’enregistrement et l’utilisation qu’il en faisait allait bien à l’encontre du texte que je vous ai cité tout à l’heure du code de la consommation.

    David Gordon

    Est ce qu’on connaît le montant de l’offre d’achat proposée à Muscadet ?

    Floriane Duel

    Le titulaire, il me semble, avait proposé entre 5000 et 6 000 € à la Fédération. Évidemment, la fédération a refusé.

    David Gordon

    Mais c’est la procédure des droits garantis par la loi qui a permis de protéger en appellation Muscadet. Pour quelles raisons ?

    Floriane Duel

    Tout simplement parce que l’appellation Muscadet n’est pas une marque. Donc on n’a pas pu aller sur le deuxième fondement que je vous ai cité tout à l’heure. Donc n’étant pas une marque. C’est une appellation c’est ça ? C’est ça, c’est un signe distinctif qui désigne finalement des produits qui répondent à des critères bien spécifiques. L’appellation Muscadet, réservée uniquement aux vins blancs dont les étapes de production ont lieu dans une aire géographique précise, issue d’un cépage précis, etc. Etc. Donc comme ce n’est pas une marque, c’est uniquement sur le terrain de l’atteinte à des droits garantis par la loi que la Fédération a pu défendre son avis.

    David Gordon

    Quel a été le délai de l’Afnic pour statuer sur ce cas ?

    Floriane Duel

    Alors, lorsque le requérant dépose sa demande Syreli, l’Afnic va d’abord vérifier si le dossier complet. Complet, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le requérant a bien rempli son dossier, que les pièces communiquées sont exploitables, que le requérant a bien payé les frais de procédure. Et à partir du moment où le dossier complet, l’Afnic va ouvrir la procédure en la notifiant à toutes les parties, y compris le bureau d’enregistrement. Et ce n’est qu’à ce moment-là que le compteur tourne. C’est à dire que l’Afnic aura deux mois maximum pour rendre sa décision. Ce délai est imposé par la loi.

    David Gordon

    D’accord. Est-ce que le titulaire poursuivi doit payer une amende suite à la transmission du nom de domaine ?

    Floriane Duel

    Alors non, contrairement aux procédures judiciaires, l’Afnic n’a pas le pouvoir d’établir de sanction. Le rôle de l’Afnic se limite à simplement ce qui est autorisé par la loi, à savoir d’accepter ou de refuser la demande de suppression ou de transmission du nom de domaine.

    David Gordon

    Est ce qu’il est possible de lancer une procédure juridique en parallèle ?

    Floriane Duel

    Pas du tout. Le règlement Syreli est précis sur ce point. Aucune demande ne peut être déposée. S’il existe une procédure judiciaire en cours et en lien avec le nom de domaine. Par ailleurs, l’une ou l’autre des parties au litige doit informer l’Afnic si, en cours de procédure, les parties ont saisi les instances judiciaires.

    David Gordon

    Une fin favorable donc pour le muscadet, on peut continuer à consommer avec modération mais tranquille. Parlons maintenant du cas de TotalEnergies. Cette supermajor a été victime à de nombreuses reprises d’usurpation d’identité. Une dizaine de noms de domaine ont déjà fait l’objet d’une procédure. Syreli mais le nom de domaine qui a révélé l’importance de l’infraction est TS- énergies-france.fr au pluriel tiret France point fr. Un nom qui a été créé dans le même objectif que les précédents, c’est à dire tromper d’éventuels investisseurs de la filiale solaire de Total. Avec la reprise du logo TotalEnergies et tout un système de fraudes. L’auteur de l’infraction a donc réussi à faire signer de faux contrats jusqu’au jour où, heureusement, un investisseur s’en est aperçu. Une énorme escroquerie qui a coûté plus d’une dizaine de milliers d’euros à l’une des victimes. Alors, Florian Duel J’ai envie qu’on en parle de ce cas de litige. Impressionnant. Comment on peut le définir, ce cas ? Est-ce que c’est un double cas de cybersquatting et d’usurpation d’identité en même temps ?

    Floriane Duel

    Alors oui, là ce cas est un tout en un, TotalEnergies est victime de ce qu’on appelle du typosquatting / cybersquatting

    David Gordon

    Ils ont tout pris d’un coup.

    Floriane Duel

    Alors là, c’est les deux

    David Gordon

    Le package

    Floriane Duel

    Tout à fait. Donc des enregistrements, on va dire massifs de noms de domaine aussi bien en .FR que sous diverses autres extensions. L’idée que ces noms de domaine soient suffisamment proches des marques de la société TotalÉnergies pour évidemment générer un risque de confusion dans l’esprit des internautes. Mais TotalÉnergie est aussi victime d’usurpation d’identité dans le sens où le titulaire a utilisé les noms de domaine sous forme d’e-mails en se faisant passer pour un salarié Total. Donc ils utilisent la dénomination Total, mais usurpe également l’identité d’un salarié de TotalEnergies.

    David Gordon

    Tout a été en même temps, il s’agit de spam du coup, en l’occurrence parfaitement.

    Floriane Duel

    Oui. Le titulaire a utilisé donc l’identité d’un salarié de TotalÉnergies pour composer ses adresses mail. Imaginons que je travaille pour Total, le titulaire aurait pu créer l’adresse mail floriane.duel@ts-energie-france.fr Ensuite, le titulaire envoie aléatoirement des mails très bien écrits mais non désirés évidemment, autrement dit des spams en espérant pouvoir toucher de potentiels victimes.

    David Gordon

    Comment il se présentait ses e-mails ? Est-ce que vous avez eu des copies ?

    Floriane Duel

    Alors oui, tout à fait. Le requérant a fourni des copies des échanges qu’il a pu avoir avec le titulaire lorsqu’il a déposé sa demande Syreli. Donc ce qu’on voit finalement, c’est que, après avoir créé ses différentes adresses mail, le titulaire procède toujours de la même manière. Il conçoit un courriel de présentation, donc des différentes solutions d’investissement TOTAL SOLAR avec une belle signature illustrée avec le logo TotalÉnergies. Il compose également sa signature de l’adresse du siège social de TotalÉnergies, son numéro SIREN. Tout est vrai finalement dans la signature, à l’exception de l’adresse mail qu’il a composé et du numéro de téléphone.

    David Gordon

    Il y a eu des échanges téléphoniques au delà des mails. J’imagine que pour redevenir un investisseur, on doit se parler à un moment donné aussi.

    Floriane Duel

    C’est ça qui est dingue dans cette histoire, c’est que grâce aux échanges mails, on a compris qu’effectivement la victime avait eu des échanges téléphoniques avec l’auteur de l’infraction, donc le titulaire ou les personnes avec qui il travaille. Mais en fait, ce qui rend cette affaire impressionnante, c’est que le titulaire va se rendre disponible au téléphone pour répondre finalement aux interrogations des potentielles victimes qui pourraient potentiellement douter des spams reçus.

    David Gordon

    Et il y a vraiment quelqu’un au bout du fil qui répond. Et donc c’est une vraie offre. Tout est vrai finalement, tout paraît comme tel. En tout cas tout à fait comment ils se sont rendu compte de l’escroquerie si tout paraît si vrai finalement.

    Floriane Duel

    Dans cette histoire, la victime a souhaité obtenir le remboursement de ses investissements, donc elle a demandé au titulaire finalement de bien vouloir rembourser. Et là effectivement, elle s’est retrouvée sans réponse et donc elle a eu la puce à l’oreille et donc elle a pris attache directement avec le véritable requérant, donc la société TotalÉnergies.

    David Gordon

    Qui vous ont contacté ensuite j’imagine, pour régler ce litige.

    Floriane Duel

    Alors TotalÉnergies n’a pas pris attache directement avec l’Afnic, elle connait les procédures extrajudiciaires par cœur, les procédures judiciaires. Donc finalement elle était suffisamment armée pour connaître les actions à mener. Par contre, dans les pièces communiquées par le requin, on a pu constater que TotalÉnergies a déposé plainte contre X, a averti sur son site web des agissements frauduleux qu’elle subit. On voit même que ses salariés informent également sur leur propre réseau être également victime d’usurpation d’identité. Donc elle met tout en œuvre pour essayer d’informer le plus largement possible ses clients, fournisseurs, etc.

    David Gordon

    Est ce qu’il y a eu des arguments particuliers qui vous ont permis de résoudre le conflit ? Des choses très, très concrètes ?

    Floriane Duel

    Il y a tellement eu d’atteinte dans cette affaire. On peut citer l’atteinte aux droits de propriété intellectuelle du requérant, une atteinte au droit de la personnalité du requérant, l’usurpation d’identité d’un des salariés de l’entreprise, des infractions pénales en soutirant de l’argent à ses victimes.

    David Gordon

    Beaucoup, beaucoup de choses qui vous ont permis d’arbitrer dans le sens de TotalÉnergies. Dans ce cas là.

    Floriane Duel

    Exactement, tout amène à conclure que le titulaire n’avait pas intérêt légitime à enregistrer. Le nom de domaine était évidemment de mauvaise foi.

    David Gordon

    Oui. Est ce que la victime va pouvoir récupérer du coup les hommes qui ont été investis et perdus.

    David Gordon

    Alors c’est une bonne question, mais en tout cas, ce qui est sûr, et vous l’aurez compris, ce n’est pas au travers des procédures de résolution de litiges de l’AFNIC que la victime va pouvoir espérer récupérer ses sous. La difficulté des litiges en ligne, malheureusement, c’est d’identifier le réel auteur des faits. Et malheureusement, c’est titulaire arrive très souvent à brouiller les pistes, diminuant ainsi les chances de poursuivre les auteurs d’infractions finalement. Le mieux étant de consulter un avocat pour évaluer si oui ou non il est intéressant de poursuivre les auteurs de ces infractions.

    David Gordon

    Comment éviter Floriane que d’autres spams avec des adresses frauduleuses circulent à nouveau ?

    Floriane Duel

    Éviter à 100 % sera malheureusement impossible. Le conseil qu’on peut donner, c’est de mettre en place finalement une surveillance quotidienne des noms de domaine récemment enregistrés, car ça va permettre finalement aux ayants droit d’agir rapidement et essayer de faire cesser le trouble. D’ailleurs, sachez que pour les noms de domaine en point fr, l’Afnic publie quotidiennement sur son site les noms de domaine nouvellement créés.

    David Gordon

    Merci beaucoup Floriane Duel pour ces deux histoires que vous nous avez racontées assez impressionnantes. Merci infiniment ! Et oui, nous avons évoqué des cas de litige avec Muscadet, mais à l’Afnic on a aussi résolu des affaires avec la SNCF, Ray-Ban et bien d’autres entreprises. Les atteintes dans notre domaine, vous l’aurez compris, n’épargne personne. Dès lors qu’un ayants droit estime qu’un nom de domaine pourrait faire du porte atteinte d’une quelconque manière. Il est donc possible de solliciter l’Afnic qui orientera vers une démarche adaptée. L’Association est là pour surveiller, recenser et lutter contre les abus sur les noms de domaine, et vous avez maintenant tout ce qui se cache derrière le .Fr. Soyez vigilant et protégez votre entreprise. Quant à nous, on se retrouve très très vite pour un nouvel épisode derrière .fr, le podcast qui vous dévoile les coulisses de l’Internet made in France. N’hésitez pas à noter cinq étoiles sur vos applications de podcast préférés, à partager cet épisode et à découvrir les autres contenus sur afnic.Fr. A très bientôt !

     

  • Bienvenue pour 3 minutes de définition “Derrière le .fr”, le podcast de l’Afnic qui décrypte les enjeux de l’internet made in France.

    Ce podcast vous explique un mot clé pour l’Afnic : celui de son activité principale : un registre de noms de domaine

    Alors qu’est-ce c’est exactement ?

    Un registre de noms de domaine c’est l’entité responsable de la gestion de la base de données des noms de domaine d’un TLD (soit un Top-Level Domain en anglais, pour domaine de premier niveau). Il existe plusieurs types de TLD ou d’extensions, dont les extensions nationales, de pays, dites ccTLD (pour Country Code Top Level Domain) comme le .fr pour le France et les extensions à caractère générique comme le .com ou le .org, par exemple.

    Selon les pays, le registre de l’extension nationale pourra être une association, une société privée ou une entité gouvernementale.

    En France, pour le .fr, il s’agit d’une association à but non lucratif désignée par l’Etat : l’Afnic, qui gère également le .re pour la Réunion et d’autres extensions, ultramarines notamment.

    Le rôle du registre est clé dans le fonctionnement d’internet. C’est lui qui détient et maintient l’ensemble de la base données associée aux noms de domaine enregistrés et sous son extension.

    Cette base est accessible via un service de Whois, W-H-O-I-S, qui permet de vérifier la disponibilité d’un nom de domaine ou d’obtenir des informations sur un nom de domaine déjà enregistré. Et c’est le registre qui permet l’accès en quelques millisecondes aux différentes ressources internet : à savoir les sites web, les serveurs ou bien les plateformes en ligne associées aux noms de domaine dont il a la charge en s’appuyant sur le système DNS (Domain Name System).

    Lorsqu’une URL est tapée dans une barre de navigation, un mécanisme dit de résolution se met en effet en marche pour mettre en correspondance les noms de domaine avec les adresses IP : ces suites de chiffres qui permettent d’identifier de façon unique un matériel connecté à internet :

    Sans ce système de correspondance, il faudrait mémoriser l’adresse d’un site ou une adresse électronique sous sa forme IP et cela serait complexe puisque qu’il s’agit d’une longue suite de chiffres.

    Enfin chaque registre d’extension définit les règles d’utilisation dans son espace de nommage : Le registre de noms de domaine est donc un acteur essentiel du bon fonctionnement d’internet !

    Pour en savoir plus sur le .fr, les noms de domaine en France, écoutez les autres podcasts de l’Afnic. Avec Derrière le .fr, les experts du numérique et de l’Afnic vous invitent à décrypter les enjeux de l’internet made in France.

  • Bienvenue dans trois minutes de définition “Derrière le .fr”, le podcast de l’Afnic qui partage les savoirs au service d’un internet made in France.

    Dans ce podcast, vous allez découvrir ce que sont le cybersquatting et son associé : le typosquatting !

    Le cybersquatting désigne une pratique consistant à enregistrer un nom de domaine qui reprend ou évoque une marque, un nom commercial, un patronyme ou toute autre dénomination sur laquelle le déposant n’a aucun droit, afin d’en tirer un profit matériel ou moral.

    Une entité, un individu ou une entreprise peut en effet acheter des noms de domaine pour d’autres usages qu’une utilisation pour son propre compte. Il peut s’agir de les revendre au prix fort à leurs titulaires légitimes, ou de leur en bloquer l’accès.

    Il peut aussi être question de nuire à leur image en y associant par exemple du contenu dévoyé : telles que des fake news, de la contrefaçon, du dénigrement, ou pornographie, etc.

    Enfin, cette technique peut permettre de profiter de la notoriété des titulaires légitimes pour obtenir la confiance des internautes ou les attirer sur un site web hébergé sur ce nom de domaine.

    Dans ce dernier cas, le cybersquatteur peut chercher à tromper les internautes en imitant le site web pour voler des données personnelles, telles que des coordonnées bancaires. On parle alors de phishing dont vous retrouverez la définition dans un autre podcast Derrière le .fr.

    Si l’ensemble des pratiques décrites à l’instant ont un objectif mal intentionné, ce n’est pas toujours le cas. Un exemple fameux est celui de « Mont Blanc » qui peut correspondre à deux marques (les crèmes dessert et les stylos), ainsi qu’à une montagne célèbre et à une commune moins connue.

    Dans cette situation, les détenteurs de marques, la commune ou encore une association de préservation de la montagne, disposent d’un intérêt légitime à enregistrer le nom de domaine.

    Cependant : un nom de domaine ne peut appartenir qu’à une seule entité. C’est alors la règle du “premier arrivé, premier servi qui s’applique”. C’est en raison de ces risques qu’il est recommandé

    • d’une part de réserver les noms de domaine avant que le nouveau nom d’une entreprise, d’une marque, d’un parti politique ou d’un produit ne fuite à l’extérieur ;
    • et d’autre part de les réserver sous différentes extensions internet, voire avec différentes orthographes.

    Vous vous protégerez ainsi du typosquatting. (Acolyte du cybersquatting) cette pratique consiste à enregistrer sous une ou plusieurs variantes typographiques le nom d’une marque, d’un nom commercial, d’un patronyme ou toute autre dénomination existante. Fautes de frappe, d’orthographe, ajout ou suppression d’un trait d’union, les titulaires de ces noms de domaine comptent sur une erreur de saisie ou la proximité du nom pour nuire au titulaire légitime ou tromper les internautes.

    Dès lors qu’un ayant-droit estime qu’un nom de domaine en .fr lui porte atteinte d’une quelconque manière, il peut solliciter l’Afnic qui l’orientera vers une démarche adaptée. En charge de l’enregistrement des noms de domaine en .fr, l’Association surveille, recense et lutte contre les abus sur les noms de domaine notamment au travers de différentes procédures extrajudiciaires de résolution de litige.

    Pour découvrir d’autres définitions ainsi que les procédures extrajudiciaires de l’Afnic, rendez-vous sur les autres podcasts consacrés à la lutte contre les abus sur les noms de domaine sur Afnic.fr.

    Avec Derrière le .fr, les experts du numérique et de l’Afnic vous invite à décrypter les enjeux de l’internet made in France.

  • Bienvenue !  “Derrière le .fr”, le podcast de l’Afnic qui partage les savoirs au service d’un internet made in France. Dans ce podcast, vous allez apprendre à détecter et à réagir face au phishing, dit hameçonnage en français…

    Alors le Phishing qu’est-ce que c’est ?

    Le phishing est une technique d’escroquerie utilisée sur un site web très semblable à celui d’une entreprise ou d’une administration connue pour dérober des données personnelles d’utilisateurs. Ces données peuvent être des mots de passe ou des coordonnées bancaires par exemple.

    Alors comment s’y prennent-ils pour attirer les utilisateurs ?

    Généralement, les auteurs de ce type d’infraction envoient des spams par e-mail ou des SMS non sollicités. Ces messages consistent la plupart du temps, soit à proposer des gains importants, soit à envoyer des copies de messages d’organismes connus, comme des banques ou des organismes gouvernementaux, incitant à régler une facture ou mener une action au plus vite. L’objectif est bien sûr d’attirer le destinataire sur le site web trompeur.

    Et les conséquences pour les utilisateurs sont lourdes. Les risques de se retrouver avec des détournements de fonds, ou pire, une usurpation d’identité puisque des données personnelles ont été enregistrées. Vous trouverez plus d’explications sur l’usurpation d’identité dans un autre podcast « Derrière le .fr ».

    Les pirates informatiques vont reproduire le plus exactement possible les communications habituelles des organismes imités. Et on peut constater à quel point leurs techniques se sont perfectionnées ! Désormais, les erreurs de copie sont difficiles à trouver. Les pirates vont même jusqu’à utiliser le typosquatting pour disposer d’une adresse de site internet très approchante de l’organisme copié et ainsi tromper plus sûrement les internautes. Vous trouverez d’ailleurs plus d’explications sur le typosquatting dans un autre podcast « Derrière le .fr ». 

    Comme l’explique Stéphane Bortzmeyer, Ingénieur expert R&D à l’Afnic, les méthodes peuvent même être encore plus complexes. En avril 2018 par exemple, lors du hameçonnage de MyEtherWallet, le pirate avait effectué un détournement de trafic pour que les tentatives d’accès à myetherwallet.com – aillent à ses serveurs DNS (DNS pour Domain Name System) et non plus aux serveurs légitimes. Mais, la plupart du temps, les pirates comptent simplement sur l’absence de vérification de l’éditeur du site par l’utilisateur.

    La première recommandation à suivre pour éviter de se faire piéger : dès que des informations personnelles vous sont demandées, préférez accéder par vos propres moyens aux sites internet officiels. Et au moindre doute, n’hésitez pas à appeler les organismes concernés.

    Dans le cas où vous vous seriez malheureusement fait piéger, faites immédiatement opposition à vos moyens de paiement si vous avez communiqué des informations financières. Changez vos mots de passe, sur le site concerné et sur les autres sites où vous utilisiez éventuellement le même. Enfin, si vous observez des débits douteux sur vos comptes ou constatez une utilisation frauduleuse de vos données personnelles, portez plainte au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche. Il est important d’agir rapidement pour éviter d’éventuelles retombées financières ou l’usurpation d’identité. Vous retrouverez l’ensemble des actions à mener sur la plateforme nationale Cybermalveillance www.cybermalveillance.gouv.fr.

    Pour découvrir d’autres définitions, rendez-vous sur les autres podcasts consacrés à la lutte contre les abus sur les noms de domaine sur afnic.fr.

    Avec « Derrière le .fr », les experts du numérique et de l’Afnic vous invite à décrypter les enjeux d’internet.

  • Bienvenue pour 3 minutes de définitions : “Derrière le .fr”, le podcast de l’Afnic qui partage les savoirs au service d’un internet made in France.

    Dans ce podcast, vous allez découvrir les cas d’usurpation d’identité impliquant les noms de domaine.

    Alors qu’est-ce que l’usurpation d’identité dans le cadre d’un enregistrement de nom de domaine ?

    Un usurpateur peut utiliser sans consentement les données d’identification d’une personne avec différents objectifs comme par exemple accéder aux ressources financières d’une personne, obtenir des avantages ou encore commettre un délit.

    Sur internet, une personne mal intentionnée pourra ainsi utiliser les coordonnées d’autrui pour enregistrer un nom de domaine à des fins illégales. Il peut le faire dans l’optique de créer des sites de vente en ligne de produits contrefaits ou illégaux, tels que des médicaments par exemple. Et, en cas de poursuites judiciaires, c’est la personne usurpée qui recevra, sans autre préambule, une lettre recommandée d’un cabinet d’avocat ou pire …une plainte ou une assignation en justice.

    Notons que pour les noms de domaine en .fr, conformément à ce que prévoit la loi, l’Association française en charge de la gestion des noms de domaine en .fr, l’Afnic, ne procède à aucun contrôle préalable des demandes d’enregistrement.

    L’enregistrement d’un nom de domaine s’effectue sur la base des déclarations faites par le demandeur et sous sa seule responsabilité à quelques exceptions près (que vous pouvez d’ailleurs retrouver sur le site de l’Afnic)

    En cas d’usurpation d’identité dans le cadre de l’enregistrement d’un nom de domaine, la première chose à faire est donc de déposer plainte auprès d’un commissariat de police ou d’une gendarmerie !

    Pour accompagner la lutte contre ces atteintes, l’Afnic a mis en œuvre trois leviers d’action.

    • En premier lieu, le registre propose via son site web un formulaire de demande d’accès à vos données personnelles. Vous pourrez ainsi confirmer une suspicion d’usurpation d’identité et accompagner votre plainte de la liste des noms de domaine indûment enregistrés.
    • En second lieu, l’Afnic met à disposition, toujours via son site internet, un formulaire de demande de suppression d’informations usurpées dans son Whois (l’annuaire des titulaires de noms de domaine en .fr).
    • Troisièmement et dernièrement, la fourniture de données inexactes par un titulaire peut engendrer le blocage du nom de domaine par l’Afnic puis sa suppression, dès lors que le bureau d’enregistrement n’aura pu valider l’identité du titulaire, confirmant ainsi l’usurpation.

    Pour en savoir plus sur ce sujet, écoutez les autres podcasts consacrés à la lutte contre les abus sur les noms de domaine.

    Avec « Derrière le .fr », les experts du numérique et de l’Afnic partagent les savoirs au service d’un internet de confiance !