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Marché des noms domaine dans le monde : stabilisation pour les uns, poursuite de la croissance pour les autres

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Le 23/06/22

L’année écoulée a été caractérisée par de forts contrastes et des dynamiques régionales hétérogènes. Dans ce marché, le .fr tire à nouveau son épingle du jeu.

L’Afnic, association en charge de plusieurs extensions internet, parmi lesquelles le .fr, livre son analyse annuelle du marché des noms de domaine dans le monde. Dans ce nouvel opus, l’association décrypte les tendances globales, met en lumière les spécificités des différents segments et les particularismes régionaux.

Les chiffres clés

Le marché mondial des noms de domaine comptait environ 352 millions de noms de domaine à fin décembre 2021, en progression de 0,9 % vs 1,3 % en 2020.

Bien que l’évolution de la croissance montre un ralentissement constant (+4,7 % en 2019, +1,3 % en 2020, +0,9 % en 2021) l’étude des variations mensuelles montre qu’en réalité l’année 2021 fut « le creux de la vague » et que le marché était de nouveau orienté à la hausse à la fin de cette année.

Répartition :

  • 164 millions de .com et 32 millions d’autres « Legacy TLD » (.net, .org, .biz, etc.) ;
  • 125 millions de ccTLD (extensions dites « pays », correspondant à un territoire ou un pays, telles le .fr) ;
  • 29 millions de « nouveaux TLD » créés à partir de 2014 (les nTLD regroupent différents segments dont les geoTLD – .bzh, .paris, .alsace, .corsica… – les extensions correspondant à des marques – .sncf, .mma – les extensions à caractère communautaire et les extensions génériques).

https://www.afnic.fr/wp-media/uploads/2022/06/tableau-performance-segments-ndd-2021.jpg

Le .com, un leader à la dynamique menacée

Le .com domine le marché non seulement par le volume (il pèse 84 % de tous les Legacy) mais aussi par sa croissance due à des créations en hausse et à un taux de maintenance stable. En 2021 il affiche une part de marché de 47 % et une croissance de +5,8 % par rapport à 2020 (vs +4,4 % en 2019).

Ce rebond s’explique en partie par la reprise des activités de domaining après le ralentissement causé par le Covid.

Cette extension sera toutefois à surveiller l’année prochaine car son prix a subi une augmentation de 7 % le 1er septembre 2021, augmentation qui se reproduira le 1er septembre 2022.

Les ccTLD « pays », souvent leaders dans leur région

Les extensions « pays » (ccTLD) constituent le deuxième segment le plus important après le .com. Elles affichent un léger recul en termes de part de marché -1 % et une perte de stock de 3,8 %. Les ccTLD restent toujours leaders dans la plupart des régions : 63 % en Afrique, 69 % en Amérique latine, 46 % en Asie-Pacifique (contre 37 % pour le .com), 62 % en Europe. Exception notoire en Amérique du Nord qui a vu naître et prospérer le .com (76 % des parts de marché).

Comme le montre le tableau ci-dessous, la progression des ccTLD présente des disparités fortes en fonction des régions :

  • deux régions « rattrapent » leur retard :  la région Amérique latine et Caraïbes enregistre la meilleure croissance (+18,3 %) suivie par l’Afrique (+15,2 %).
  • l’Amérique du Nord affiche une hausse de 6,3 % et l’Europe de 2,8 % ;
  • l’Asie-Pacifique quant à elle enregistre une baisse de 13,6 % en stock, principalement due aux .CN (Chine) et .TW (Taïwan).

L’Europe reste la région où les ccTLD sont les plus florissants : sur 31 ccTLD de plus de 1 million de noms, 18 sont en Europe, contre 7 en Asie-Pacifique, 3 en Amérique latine et Caraïbes, 2 en Amérique du nord, 1 en Afrique. Il est également intéressant de noter qu’en Europe, le .fr a enregistré la plus forte progression avec 5,8 % de croissance.

Les nouveaux TLD, des variations de marché importantes causées par un petit nombre d’extensions

Les nTLD affichent une perte en stock de -9 % (vs -1 % en 2020 et une croissance de +19 % en 2019), leur part de marché s’établissant à 8 %.

Créés en 2014 pour élargir le choix en proposant des alternatives plus expressives, les nTLD sont le segment minoritaire. Il est surtout porté par quelques extensions leaders, 62 % des nTLD (hors .MARQUE) ayant moins de 10 000 noms en portefeuille. La perte en stock globale de 2021 s’explique par la baisse significative de leaders tels que le .ICU (-88 %).

Concentration des acteurs du marché

L’étude des parts de marché, que ce soit au niveau des domaines, des revendeurs appelés bureaux d’enregistrement (registrars), des opérateurs techniques de registre, montre que le secteur des noms de domaine se partage entre une poignée de grands acteurs regroupant l’essentiel des parts de marché et une « poussière » de petits acteurs.

Sur les 10 premiers groupes de bureaux d’enregistrement (registrars) mondiaux, 6 sont Américains, 1 Chinois, 1 Indien, 1 Allemand et 1 Japonais. Le classement interne au TOP 10 a évolué mais pas sa composition.

L’autre déterminant majeur du marché est la « topologie » du réseau de distribution, les bureaux d’enregistrement les plus puissants étant situés en Amérique du Nord (50 % des registrars gérant plus de 1 million de noms de domaine). Leurs homologues des autres régions sont de plus petite taille, et commercialisent les ccTLD aussi bien, sinon mieux que les gTLD et les nTLD afin de répondre aux demandes locales et au jeu concurrentiel qu’elles induisent.

Télécharger l'étude complète

Découvrir l'étude complète "Les noms de domaine dans le monde en 2021" (86 pages)

À propos de l'Afnic

L’Afnic est l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Elle est l’office d’enregistrement désigné par l’État pour la gestion des noms de domaine en .fr. L’Afnic gère également les extensions ultramarines .re (Île de la Réunion), .pm (Saint-Pierre et Miquelon), .tf (Terres australes et antarctiques Françaises), .wf (Wallis et Futuna) et .yt (Mayotte).

Outre la gestion des extensions françaises de l’internet, le rôle de l’Afnic s’inscrit dans une mission d’intérêt général plus large, qui consiste à contribuer au quotidien, grâce aux efforts de ses équipes et de ses membres, à un internet sûr et stable, ouvert aux innovations et où la communauté internet française joue un rôle de premier plan. Ainsi, l’Afnic, association à but non lucratif, s’engage à verser annuellement 11 % de son Chiffre d’Affaires lié aux activités du .fr à des actions d’intérêt général, en affectant notamment 1,3 million d’Euros minimum chaque année à la Fondation Afnic pour la Solidarité numérique.
L’Afnic est également l’opérateur technique de registre d’entreprises et collectivités ayant choisi d’avoir leur propre extension, telle que .paris, .bzh, .alsace, .corsica, .mma, .ovh, .leclerc ou .sncf.

Fondée en 1997 et basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Afnic compte aujourd’hui près de 90 collaborateurs.