L’Afnic, l’association en charge du .fr ainsi que de plusieurs autres extensions internet, publie l’édition 2024 de son analyse annuelle « Le marché des noms de domaine dans le monde ». Découverte des principales tendances et des chiffres clés.
Tendances
L’année 2024 a été marquée par la morosité persistante des extensions internet historiques (Legacy Top Level Domains), à l’instar du .COM.
Cette baisse a été compensée par le dynamisme des nTLD (new Top-Level Domains, créés à partir de 2012), véritables moteurs du marché en 2024. Les ccTLD (country-code Top Level Domains) ont eux aussi continué de progresser, mais plus lentement et avec des dynamiques régionales contrastées.
Le contexte montre également des augmentations tarifaires à peu près générales. Quant au processus de concentration du marché, il s’est poursuivi en 2024, de manière plus atténuée que précédemment.
Chiffres-clés
372 millions de noms de domaine
Le marché mondial des noms de domaine comptait à fin 2024 environ 372 millions de noms de domaine. Cela représente une hausse de +1,5 %, en ralentissement par rapport à l’année précédente (+3,3 %).
Avec une perte de 3,1 millions de noms, les « Legacy TLD » reculent
En 2024, les Legacy TLD (Legacy Top Level Domains), les domaines « historiques » sur internet tels que .NET, .ORG, ont perdu 3,1 millions de noms de domaine au global, soit une baisse de -2 % de leur stock. Toutefois, les situations sont très contrastées :
- Le .COM perd 3,5 millions de noms de domaine. Le .COM réalise la pire année de son histoire avec une perte de 3,5 millions de noms de domaine, soit 2 % de son stock. Son taux de maintenance, indicateur de la capacité d’une extension à fidéliser ses titulaires, recule encore à 76,4 %, son plus bas historique, conséquence probable des hausses de prix successives.
- Les Autres Legacy sont en très légère croissance à +0,6 %, portés par le .ORG (+3 %, taux de maintenance élevé à 83,2 %) et de « petits » Legacy très dynamiques en 2024 mais volatiles, comme le .ASIA (+12 % de stock, faible taux de maintenance à 49,7 %) et le .PRO (+61 %, taux de maintenance en forte baisse à 58,8 %).
Les nTLD gagnent 6 millions de noms de domaine
Avec une croissance de +17 % et près de 6 millions de noms en plus, les new Top Level Domains, « nouvelles » extensions créés après 2012, sont les plus forts contributeurs au solde net, leur variation correspondant à la quasi-intégralité du solde net global enregistré en 2024, les variations des autres segments se compensant mutuellement.
Les .Marque (ou BrandTLD), extension de premier niveau déposée par une grande marque, telle que .sncf ou .leclerc.) gagnent +9 % de stock avec des créations en hausse de +17 %
Ce dynamisme des .Marque pourrait s’accélérer à l’avenir avec l’ouverture du 2nd round ICANN prévu en 2026, qui permettra à de nouvelles entreprises de candidater pour obtenir leur propre extension. Les .Marque affichent également un taux de maintenance élevé (87 %), preuve de la fidélité de leurs titulaires et de leur usage pérenne.
La croissance des ccTLD ralentit
La croissance des country-code Top-Level Domains, extensions de premier niveau correspondant à un territoire ou à un pays, passe à +1,9 %, contre +3 % en 2023 et +7,1 % en 2022.
Ce chiffre ne reflète toutefois pas la réalité vécue par la plupart des registres de ccTLD en 2024, car il est biaisé par des disparités géographiques et le poids de certaines grandes extensions :
- Les ccTLD les plus dynamiques se situent en Amérique du Nord (+5,4 %), en Asie-Pacifique (+4,3 %), en Amérique latine (+4,0 %) et en Afrique (+4,0 %).
- Ces régions progressent en parts de marché aux dépens de l’Europe, qui affiche une croissance à 0 %.
- L’Europe reste toutefois la région où les ccTLD sont les plus florissants. Sur 33 ccTLD de plus de 1 million de noms, 17 sont en Europe, 9 en Asie-Pacifique, 3 en Amérique latine et Caraïbes, 2 en Amérique du nord, 2 en Afrique.
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À propos de l'Afnic
L’Afnic est l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Elle est l’office d’enregistrement désigné par l’État pour la gestion des noms de domaine en .fr. L’Afnic gère également les extensions ultramarines .re (Île de la Réunion), .pm (Saint-Pierre et Miquelon), .tf (Terres australes et antarctiques Françaises), .wf (Wallis et Futuna) et .yt (Mayotte).
Outre la gestion des extensions françaises de l’internet, le rôle de l’Afnic s’inscrit dans une mission d’intérêt général plus large, qui consiste à contribuer au quotidien, grâce aux efforts de ses équipes et de ses membres, à un internet sûr et stable, ouvert aux innovations et où la communauté internet française joue un rôle de premier plan. Ainsi, l’Afnic, association à but non lucratif, s’engage à verser annuellement 11 % de son Chiffre d’Affaires lié aux activités du .fr à des actions d’intérêt général, en affectant notamment 1,3 million d’Euros minimum chaque année à la Fondation Afnic pour la Solidarité numérique.
L’Afnic est également l’opérateur technique de registre d’entreprises et collectivités ayant choisi d’avoir leur propre extension, telle que .paris, .bzh, .alsace, .corsica, .mma, .ovh, .leclerc ou .sncf.
Fondée en 1997 et basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Afnic compte aujourd’hui près de 90 collaborateurs.
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